Un nouveau cadre prudentiel pour les dispositifs de retraite
Le besoin d'une démarche prudentielle en répartition
Pour apprécier la solidité prudentielle d'un régime de retraite, nous nous sommes pendant longtemps contentés d'une approche binaire, selon laquelle il convenait de tout provisionner en capitalisation et de n'en rien faire en répartition. Aujourd'hui, la situation a heureusement écoluée et nombre de mes interlocuteurs reconnaissent l'utilité de réserves en répartition, qui devient alors "provisionnée". Les réserves contribuent à part entière à la solidité du régime.
Mais il reste à définir le "bon" niveau de réserve financière en répartition provisionnée.
Le problème est nouveau. Certes en capitalisation, le "bon" niveau de réserve correspond à la couverture des engagements souscrits par le groupe fermé des participants. Mais en répartition, il faut raisonner en groupe "ouvert", c'est-à-dire intégrer l'arrivée, présumée indéfinie, de nouveaux cotisants. Intuitivement, le niveau adéquat de réserves doit aussi dépendre des perspectives de renouvellement du groupe, ce qui renvoie au dynamisme externe de la croissance de l'assiette cotisable ainsi qu'à la réglementation interne du régime - qui codifie la transformation des cotisations en droits retraite - et son inflexion éventuelle, le fameux pilotage.